Notre actualité
Le mot du fondateur de Gérontosud Humanisud
Il me semble important de prendre un temps intérieur et de se poser les questions suivantes : «Dans quel monde aimerais-je vivre? Et quelle sera ma contribution?»
Pour ma part, je souhaite voir un monde plus cohérent et plus harmonieux, où les attitudes compatissantes se révèlent et deviennent la norme.
Un monde où les personnels s'occupant des plus fragiles soient honorés et soutenus dans leur quotidien.
Au cours des trente dernières années, mon parcours professionnel m'a amené du poste d'attaché de direction en Ehpad jusqu'à celui de fondateur et de directeur d'Humanisud & Gérontosud, en passant par l'animation en gérontologie et la formation.
J'ai ainsi pu côtoyer de nombreux directeurs d'établissement et chefs de service, ainsi qu'une grande diversité d'équipes et de collaborateurs.
Cette connaissance, soutenue par les retours constants de mon équipe après chaque action sur le terrain, me permet de poser le constat suivant, que je résume en un seul mot: souffrance.
Nous retrouvons la souffrance chez tous les acteurs, du soignant à la direction en passant par l'agent de service, sans oublier la personne aidée et sa famille.
Cette souffrance psychique peut être liée à différentes peurs (pression des chiffres, incohérences des objectifs, peur de ne pas bien faire, etc.), aux besoins non satisfaits (besoin d'être entendu, d'être reconnu, etc).
Pourtant, nous faisons de notre mieux.
Cette souffrance au travail peut nous diviser et nous éloigner des autres, mais surtout de nous-même.
Elle peut nous faire perdre de vue notre vocation, notre éthique et nos valeurs.
Ma contribution à ce nouveau monde, c'est de soutenir une cohérence humaniste dans la prise en soin des plus fragiles, que je nomme: éthique du Care.
Chacun d'entre nous peut être vecteur d'une attitude compatissante.
Elle nous permet d'être moins critique, plus patient et plus tolérant les uns envers les autres.
Elle nous permet de comprendre que nos interdépendances sont des forces et non des faiblesses.
Un professionnel épanoui et serein dans une équipe bienveillante peut prendre en soin les plus fragiles avec humanisme et sagesse.
Je suis profondément convaincu que c'est le chemin pour un épanouissement individuel et collectif dans nos structures.
Nous avons le savoir-faire et le savoir-être pour vous accompagner dans ce changement où l'humain, la créativité et la solidarité ne peuvent plus être mis de côté.
J'ai constitué une équipe de confiance et de qualité, qui a une grande expérience du terrain.
Celle-ci s’étoffe pour accueillir de nouveaux membres humanistes et porteurs de nouvelles idées. La porte est ouverte!
David Pujolar
Fondateur & Directeur de Gérontosud Humanisud
Nos aînés ont besoin d'être touchés
Le contexte sanitaire actuel renforce l'isolement et la détresse des plus fragiles.
Si nous avons le devoir de les protéger, nous savons aussi que trop de distance nuit à leur bien-être et à leur santé.
Le manque de lien et de toucher sont de véritables fléaux en terme d'immunité et d'espérance de vie.
Cette mise à distance est aussi un facteur d'épuisement pour les soignants qui perdent le sens et la motivation dans la mise en œuvre de leur métiers.
Comment continuer à œuvrer dans un contexte aussi éprouvant ?
Porter haut le flambeau du prendre soin dans de telles conditions demande de la force et un engagement de chaque instant pour des valeurs humaines qui rendent à tout homme soignant et soigné, sa dignité.
Continuer à toucher avec douceur.
Investir pleinement la communication verbale et non verbale.
Honorer les besoins humains relationnels fondamentaux.
Voilà qui demande une attention renouvelée et persévérante malgré la fatigue, malgré les recommandations changeantes et la peur ambiante.
Poser une main sur une épaule, caresser une joue et toutes ces attentions que vous connaissez bien, ne serait-ce pas le plus beau vaccin contre le syndrome de régression psychomotrice, la dépression et l'épuisement des soignants?
Prendre le temps d'un regard, d'un petit massage des mains, c'est aussi vous accorder une pause, vous ressourcer dans une relation valorisée et valorisante.
L'homme se construit et se réinvente par le lien, supprimez le lien et l'homme s'efface...
Et comment prendre soin d'autrui si on ne le fait pas pour soi-même?
Il est vital pour les accompagnateurs et les décisionnaires d'avoir du temps pour ralentir, se reposer, faire le plein d'énergie, chercher et recevoir aussi de la douceur et du soutien dans ce qu'ils traversent.
C'est à cette condition que nous pouvons rester cohérents, humains et offrir une vraie qualité de présence, dans l'apaisement et le respect pour chacun, quelques soient les circonstances.
Au milieu des remous actuels, restons debout, restons humains!
Comme nous le rappelle ce cher Boris Cyrulnik, neurologue, nous sommes des êtres de lien, notre santé en dépend!
Servir le lien, c'est servir la santé et la dignité humaine!
De tout cœur avec vous en cette époque troublée et troublante et au service des valeurs les plus hautes qui nous sont communes, avec tout mon soutien et toute ma reconnaissance.
Claire Garnabédian
Formatrice en toucher relationnel
L’animation en gérontologie est généralement appréhender par la face d’un même prisme :
Certain(e)s animatrices / teurs : par la face de la mise en place d’activités.
Certain(e)s soignant(e)s : par la face de la prise en soin non-médicamenteuse.
Certaines directions : par la face de la promotion de l’établissement.
Certaines familles : par la face de "l'occupationnel"
Chaque face est juste.
Le champ de l’animation en gérontologie est bien plus vaste que cela.
« Ce qui compte pour nous; c'est la tendresse " Marie résidente d'un EHPAD dans le Sud de la France.
C’est la qualité du moment partagé qui compte.
(recherche de bien-être, tendresse, bonheur,) ; (levier pour la lutte contre le sentiment de solitude, d’inutilité, de tous les mécanismes qui mène vers la dépression).
Chacun d’entre nous, dans nos interventions, pouvons répondre à leur demande silencieuse.
L’animation est bien l’affaire de tous.
A chaque action se demander : « Est-ce que je partage un moment de qualité avec ce résident ? »